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Signes indiquant le mal-être chez l’enfant : repérer l’absence de bonheur

Les enfants, avec leur joie naturelle et leur curiosité insatiable, sont souvent perçus comme des fontaines de bonheur. Il arrive que certains petits visages cachent des tourments plus profonds. Déceler l’absence de bonheur chez un enfant peut s’avérer complexe, car les signes sont parfois subtils et facilement confondus avec des comportements ordinaires.

Un enfant qui perd subitement son enthousiasme pour les activités qu’il aimait, qui se montre irritable ou qui s’isole plus que d’habitude, peut être en proie à un mal-être. Les parents et les enseignants doivent être attentifs à ces changements de comportement et dialoguer avec l’enfant pour comprendre ses ressentis et l’aider à exprimer ce qu’il traverse.

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Les signes comportementaux du mal-être chez l’enfant

Les signes indiquant le mal-être chez l’enfant peuvent se manifester de différentes manières et souvent, les comportements changent de façon subtile. Les parents et les professionnels doivent être vigilants pour repérer l’absence de bonheur chez les plus jeunes.

Changements d’humeur et de comportement

Un enfant qui perd subitement son enthousiasme pour les activités qu’il aimait peut être en proie à un mal-être. De même, une irritabilité accrue ou un isolement inhabituel sont des signes à ne pas négliger. Les enfants âgés de 3 à 17 ans ont particulièrement souffert de difficultés psychosociales, avec près de 10 % présentant des troubles.

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Indicateurs scolaires et sociaux

Des performances scolaires en baisse, des relations tendues avec les camarades ou une désaffection pour les activités collectives peuvent aussi indiquer un trouble sous-jacent. Près d’un enfant sur six a eu besoin de soins en santé mentale entre 2020 et 2021. Selon l’enquête EnCLASS 2022, 86 % des collégiens et 84 % des lycéens se déclarent en bonne santé, mais seule la moitié présente un bon niveau de bien-être mental.

Manifestations physiques

Les symptômes physiques comme des troubles du sommeil, des maux de tête ou des douleurs abdominales récurrentes peuvent aussi révéler un mal-être. Environ un jeune sur cinq rapporte des symptômes dépressifs, soulignant la nécessité de prêter attention aux signes corporels.

  • Dépression : touche environ 3 % des enfants
  • Anxiété : exacerbée par la pandémie de Covid-19

Les manifestations physiques et émotionnelles

Les manifestations physiques et émotionnelles du mal-être chez l’enfant sont souvent sous-estimées. Pourtant, elles jouent un rôle fondamental dans le diagnostic des troubles psychiques, comme l’anxiété et la dépression. La pandémie de Covid-19 a amplifié ces troubles, exacerbant les symptômes chez les jeunes.

Symptômes physiques

Les enfants peuvent exprimer leur mal-être à travers divers symptômes physiques :

  • Troubles du sommeil : difficultés à s’endormir ou réveils nocturnes fréquents.
  • Maux de tête : récurrents et souvent sans cause médicale apparente.
  • Douleurs abdominales : souvent associées à l’anxiété.

Ces manifestations physiques nécessitent une attention particulière, car elles peuvent masquer des troubles plus profonds.

Symptômes émotionnels

Les troubles émotionnels sont aussi fréquents :

  • Dépression : touche environ 3 % des enfants, avec des symptômes tels que tristesse persistante et perte d’intérêt.
  • Anxiété : exacerbée par la pandémie, elle se manifeste par des peurs excessives et des crises de panique.

Les prescriptions de médicaments psychotropes chez les mineurs, notamment les antidépresseurs et les hypnotiques, ont connu une augmentation significative. Entre 2010 et 2021, les prescriptions d’antidépresseurs ont bondi de plus de 60 %, tandis que celles d’hypnotiques ont augmenté de 155 %.

Médicaments psychotropes Augmentation (2010-2021)
Antidépresseurs 60 %
Hypnotiques 155 %

Ces chiffres illustrent l’ampleur des troubles psychosociaux chez les jeunes et la nécessité de prêter attention aux signes, tant physiques qu’émotionnels.
enfant triste

Comment réagir face aux signes de mal-être chez l’enfant

Face aux signes de mal-être chez l’enfant, plusieurs démarches sont à entreprendre pour apporter un soutien adéquat. La première étape consiste à consulter un professionnel de santé mentale. Les structures comme la Protection Maternelle et Infantile (PMI) et les Centres Médico-Psychologiques (CMP) offrent une aide précieuse.

Liliane Holstein, psychanalyste à Boulogne-Billancourt et Saint-Etienne-l’Allier, recommande une approche dynamique et humaniste. Elle insiste sur l’importance de l’écoute active et de l’observation attentive des comportements de l’enfant. Repérer des changements dans le sommeil, l’appétit ou les habitudes de jeu peut indiquer un trouble sous-jacent.

Les parents doivent aussi être vigilants aux interactions sociales de leurs enfants. Un enfant qui s’isole, évite ses amis ou montre des signes de détresse en milieu scolaire peut souffrir de troubles mentaux. La communication est essentielle : parler avec l’enfant, lui poser des questions ouvertes et montrer de l’empathie permet souvent de déceler des sources de mal-être.

Les enquêtes telles que l’Enquête EnCLASS 2022 révèlent que près d’un enfant sur six a eu besoin de soins en santé mentale entre 2020 et 2021. Près de 10 % des enfants âgés de 3 à 17 ans présentent des troubles psychosociaux. Ces chiffres soulignent la nécessité de prendre des mesures précoces pour prévenir l’aggravation des symptômes. Les parents, en collaboration avec les professionnels de santé, jouent un rôle clé dans cette prévention.